jueves, 7 de febrero de 2013

Siempre la visión realista y lúcida de R.M. Artal

Un país enfangado en chapapote

Cada mañana despertamos entre sábanas limpias creyendo que ha sido una pesadilla, pero al poner los pies en el suelo nos vemos enfangados en chapapote. El pestilente contenedor arroja mugre durante todo el día, nos acostamos hasta el cuello de podredumbre y, como en el día de la marmota, el nuevo amanecer reproduce la realidad: vivimos en un país que es una ciénaga.
 El señor de los hilitos de plastina, aquel Mariano Rajoy, vicepresidente del gobierno de Aznar en 2002, a quién éste designó como coordinador de la crisis del Prestige, rige hoy los destinos de España y también parece repetir la historia conocida. Lo triste es que hubiera tan pocos que, a la vista de la trayectoria del personaje, no pensaran que algo así podía suceder. La marea negra de la inmundicia fluye sin cesar y siguen diciendo que son leves fugas controlables. Que todo es falso incluso. Que el tizne que nos pringa es una ilusión óptica.
Se afana el presidente y toda su cuadrilla en mensajes tan idénticos que ofenden la inteligencia de quien se precie como ser racional. Acuden prestos esos presuntos periodistas que se creen en la obligación de defender al patrón sembrando dudas. Igual no es petróleo grasiento, sino caviar fluido; igual es una nube de café y no un buque lleno hasta la bandera de alquitrán, negro como un profundo pozo sin fondo.
Una y otra vez la prensa libre se carga de evidencias. La internacional también que, menos implicada por emoción alguna, comenzó reproduciendo friamente el rosario de indicios. Para seguir con suma preocupación los sucesos de España. Una corrupción a la que no falta un detalle: robos al erario, sobres, tráfico de influencias, cuentas opacas, amnistía fiscal ad hoc, donaciones siempre interesadas, fiestas y regalos nada inocentes… Y negaciones, y el “y tú más”, y el focalizar el germen de la indignación ciudadana en un Rubalcaba que no sacaría a la calle ni a su familia, y la perenne distracción que oculte los hechos. Y el Parlamento como objeto decorativo al que el PP niega la capacidad siquiera de investigar qué hay de cierto.
Es posible –aunque poco probable- que alguno de los escándalos que nos hieren la dignidad de país, no se ajuste completamente a la realidad. Siendo muy condescendientes, entendemos que la duda razonable siempre es esclarecedora, pero es que el líquido viscoso no deja de fluir y por varias vías. Ya no damos abasto a recoger el vertido. Ya ni les sirve tapar los agujeros del barco hundido porque les mancha aún más.
 En la marea revuelta, muy revuelta, contemplamos atónitos además cómo miembros de la misma tripulación hablan de regenerar la política, a ver si cuela volver a echar las redes y atrapar una buena pieza, esté como esté. Con el pecado original del tamayazo, ungida –al menos- de espías, Gürtel o Fundescam, alentando y apoyando la caverna mediática, considerando que la II República fue “uno de los períodos más nefastos de nuestra historia” –lo que jamás diría del franquismo y la larga dictadura- o que el 15M era un movimiento jacobino “germen de golpes de Estado”, Esperanza Aguirre ahora quiere presentarse como la impoluta salvadora. La que dimitió, la que declara –hoy- que hay que dar más poder a los ciudadanos y limpiar la suciedad de la política. Y no es la única. Personas con décadas de contribuir a este sistema sin objetar una palabra, se presentan también como una renovación inmaculada. Lo triste es que alguno las creerá, hay quien valora tan poco su cerebro…
¿Hilitos de plastilina ahora también? Un chapapote pegajoso tiñe las mareas y las costas de nuestro futuro, atenaza nuestros pasos, e infecta el cuerpo del Estado. “Nunca máis” dijimos. La impunidad política del vertido de fuel del Prestige no puede reproducirse de nuevo. La marea negra invade todo el país, el trozo de Europa que representamos. Si Merkel –apoyando a sus bancos- se lava vergonzosamente las manos, nosotros habremos de calzarnos las botas, coger las palas y los pozales y limpiar la mierda. Es añeja, hunde sus raíces en cinco siglos de arbitrariedad, despotismo y elusión de culpas. Es ahora o nunca. Nunca más.

miércoles, 6 de febrero de 2013

Un vídeo con mucha guasa gaditana


Urdangarín, Urdangarín...

La mirada de Le Monde

Les Espagnols en ont assez des "chorizos"

LE MONDE |

Francisco Correa se faisait surnommer "Don Vito", en référence au film Le Parrain. Il est sorti le 11 juin de la prison de Soto del Real, après plus de trois ans de détention préventive, sans avoir encore été jugé. Cet homme d'affaires espagnol est considéré comme le cerveau du grand scandale politico-financier baptisé l'"affaire Gürtel". Il est accusé d'avoir arrosé de pots-de-vin pendant dix ans des élus du Parti populaire en échange de l'adjudication de contrats de travaux publics et d'organisation d'événements d'envergure tels que la visite du pape à Valence en 2006. L'enquête judiciaire continue toujours.
En revanche, le 18 juin, le procès de l'"affaire Malaya", un immense réseau de blanchiment d'argent et de corruption urbanistique à Marbella, en Andalousie, a enfin commencé, après sept ans d'instruction. Le procureur a demandé un "verdict exemplaire" pour ce qui fait figure de symbole de la corruption municipale. En 2006, le nombre de personnes impliquées avait conduit le conseil des ministres à ordonner la dissolution du conseil municipal. Et, aujourd'hui, sur le banc des accusés, on trouve aussi la célèbre chanteuse de copla Isabel Pantoja.
Aucun parti et aucune région ne sont épargnés par les scandales de corruption, abus de biens sociaux ou fraude qui pullulent en Espagne. A Alicante, des voyages, voitures de luxe et "traductrices roumaines" ont été payés avec les fonds destinés au ramassage des ordures dans l'"affaire Brugal". A Barcelone, la justice enquête pour savoir si les fonds détournés du Palau de la Musica ont servi à financer le parti nationaliste Convergencia democratica de Catalunya. En Andalousie, région gouvernée par le Parti socialiste depuis 1980, l'ancien directeur général du travail du gouvernement andalou aurait détourné au profit de faux travailleurs, pendant dix ans, 1,2 milliard d'euros d'aides sociales destinées à des préretraites et des plans de licenciement.
La liste est longue, et ces exemples ne sont que les cas les plus médiatiques actuellement en phase d'instruction ou de procès. Dans les Baléares, l'"affaire Palma Arena" a conduit le président de la région, Jaume Matas, en prison en mars. A Castellon, c'est l'ancien président de la province, Carlos Fabra, qui est accusé de fraude fiscale. Mais il n'a toujours pas été jugé, après plus de huit années d'enquête qui ont vu se succéder neuf juges d'instruction. Le dernier, Jacobo Pin, a demandé, jeudi 28 juin, la protection du Conseil général du pouvoir judiciaire après avoir dénoncé des pressions du tribunal provincial qui perturberaient son indépendance et tenteraient d'imposer le non-lieu.
Même la monarchie traîne ses propres casseroles. En 2011, le gendre du roi d'Espagne, Iñaki Urdangarin, a été mis en cause dans une affaire de détournement de fonds publics vers des paradis fiscaux. Le soutien populaire à la couronne a été écorné par ce scandale qui fait encore trembler le prétendant à la succession au trône de Juan Carlos Ier, le prince Felipe.
"Le nombre excessif d'élus mis en examen dans des affaires de corruption n'est pas propre à une démocratie "normale"", soutient le magistrat Joaquim Bosch, de l'association espagnole Juges pour la démocratie. En cause : l'impact du boom immobilier, à l'origine de tous les maux de l'Espagne. "Le développement urbanistique a fait circuler d'énormes sommes d'argent qui ont affecté le fonctionnement des municipalités et des régions autonomes. Car de nombreux promoteurs étaient prêts à utiliser une partie de ces sommes pour obtenir le soutien des élus..." Dans des centaines de villes et villages, les maires, véritables caciques qui détenaient les clefs de la requalification des terrains et le pouvoir de dessiner les plans d'urbanisme, se sont mis à rouler en voiture de luxe et à habiter des palaces, tous frais payés par des promoteurs immobiliers qui se prenaient pour les rois du pétrole. "Le plus grave est le sentiment d'impunité que l'on détecte dans les conversations entre les accusés", insiste M. Bosch.
Après le chômage et les questions économiques, la classe politique est le troisième problème des Espagnols, selon le Centre de recherches sociologiques. Très loin devant l'éducation, l'immigration, la santé ou l'insécurité. Selon un sondage Metroscopia pour le quotidien El Pais, paru le 23 juin, 69 % des Espagnols considèrent que la justice fonctionne mal ou très mal.
L'"affaire Divar", du nom du président du Tribunal suprême et du conseil général du pouvoir judiciaire, contraint à la démission le 21 juin après que la presse a révélé ses multiples voyages privés à Marbella aux frais du contribuable, n'arrange rien.
L'un des principaux slogans des "indignés", ce mouvement de contestation social né en Espagne en 2011, "No hay pan para tantos chorizos" ("Il n'y a pas assez de pain pour tellement de chorizos", surnom donné aux voleurs), traduit la colère de la population. Car le boom espagnol n'a pas profité à tout le monde. Les mileuristas, ces Espagnols qui gagnaient 1 000 euros par mois, symboles de précarité, existaient avant la crise. Aujourd'hui, dans un pays qui compte 24 % de chômeurs, ils sont presque des privilégiés.
Alors même que la crise trouve ses racines dans la bulle immobilière, difficile de digérer la corruption massive des élites politiques qui en a découlé. "Si la situation économique empire, la colère, jusque-là contenue, des Espagnols pourrait donner lieu à des incidents violents", craint le sociologue Fermin Bouza, qui rappelle que "la désaffection politique, qui a augmenté avec la crise, est un combustible pour les révoltes sociales".
sandrine.mo@gmail.com

La opinión de La Pluma



Iñaki

            La Pluma Afilada
            El día que veamos entrar en prisión, con toda normalidad, al yerno del Rey, este país habrá entrado en la senda de la regeneración. Mientras el gentil Iñaki, pasee su cuerpo alto y garrido por la geografía nacional, con cara de pena y ademanes chulescos, lo nuestro tendrá difícil arreglo. Porque a ver a quién le contamos aquello de que todos somos iguales ante la ley y que aquellos que la hacen, la pagan.
            Y lo peor es que, cada día que pasa con el señorito Urdangarín por la calle, al amparo de lo que nos cuenta su jovial abogado, es un día negativo más para los intereses de la Corona y hasta para la propia supervivencia de la Monarquía en nuestro país.
            Porque el escándalo que sacude los cimientos del Palacio de la Zarzuela puede acabar convertido en un terremoto de magnitud incalculable, que acabe por derribar el edificio paciente y tenazmente levantado por personajes históricos dignos de todo respeto, como D. Juan de Borbón y su heredero, el Rey D. Juan Carlos.
            La Monarquía, es un axioma aceptado por las personas con sentido común –sean o no sean partidarios de mantener el modelo actual- tiene sentido únicamente si quienes encarnan la Corona o les rodean (que además perciben emolumentos a costa del erario público), son ejemplares para el resto de los ciudadanos. En caso contrario no parece que haya razón alguna para mantener a costa de los impuestos del pueblo a una familia especial, dotada de muchos privilegios y también, cómo no, de infinidad de obligaciones.
            Aquí nadie regala nada. Y desde luego no hay por qué seguir obsequiando con una torre de marfil a quienes se puedan empeñar en revolcarse en el estiércol de una pocilga.
            Es verdad que el mismísimo Rey le tuvo que mandar recados a su deportivo yerno en el sentido de que, trabajar estaba muy bien, pero no así hacer negocios al amparo del real parentesco. Pero no es menos cierto que desoídos los consejos, cabía esperar que le tirasen de un papirotazo del pedestal al que se subió el susodicho, sin esperar a que un juez tirase de la manta y le imputase por irregularidades impropias de un familiar del soberano.
            El Rey, que ve evaporarse día tras día por causa de este escándalo las simpatías que llegó a amasar entre la ciudadanía española, es responsable de no haber soltado a tiempo el lastre de un yerno caradura y ambicioso, por más que sea el chico guapo que hace feliz a la menor de sus hijas.
            Y también, a cuenta de lo que se va sabiendo, la Reina –tan profesional ella- tiene una notable culpa de lo que vamos descubriendo, por no haber sabido anteponer el cariño de madre a lo que de abuso tiene la actividad del matrimonio Urdangarín respecto a los sufridos españoles.
            Por tanto, son cada día más los ciudadanos que esperan que hasta el Rey actúe de modo firme y deje sin cualquier cobertura, incluso ficticia o inventada –como parece deducirse de las últimas palabras del abogado de Iñaki- al que ha acabado por merecer jocosos epítetos, como los de “duque de em Palma do”, “duque de Palma Arena”, e innumerables chistes vejatorios.
            No viene al caso contemplar la hipótesis de una real renuncia o abdicación a favor del Príncipe de Asturias. No porque el heredero no esté bien preparado, que lo está. Sino porque hacerlo ahora sería obligarle a iniciar su reinado con la patata caliente del escándalo protagonizado por su cuñado aún sin resolver.
            Ahora bien, de este asunto, la Monarquía entera y la Familia Real en pleno, deben extraer valiosas lecciones, sino quieren que la presencia de los Reyes al frente de los destinos de España sea, una vez más, un paréntesis. Y una de ellas es que, los padres tienen que tener mayor control sobre las decisiones de sus vástagos, o en caso de que estos no sean razonables y opten por matrimonios morganáticos y no recomendables, deben alejarlos de aquellos puestos en los que se tiene derecho a remuneración vitalicia por causa del parentesco.
            Los príncipes e infantes no son, por razones de su pertenencia a la realeza, ciudadanos comunes. Y por eso tienen que someterse a ciertas normas muy estrictas o renunciar a cualquier privilegio que les corresponda. Así ha sido y así debe seguir siendo. La Infanta Cristina debió ella misma renunciar a seguir recibiendo fondos a costa de la Hacienda pública al elegir a su apuesto galán como compañero para el resto de su vida. No hacerlo, en conjunción con el desparpajo de Urdangarín, ha provocado un gravísimo perjuicio a su padre, a su hermano y a la Monarquía. Y si no lo entiende, no merece la condición de Infanta de España.
            Pero ahora, lo que les corresponde a ella y al “bello Iñaki” es hacer pública renuncia a los mencionados privilegios, pasar a ser ciudadanos de a pie, encarar lo que la ley estipula para los abusos y dejar de exhibirse impúdicamente como ángeles desterrados del paraíso zarzuelero. Y entre otras cosas, renunciar al título de Duques de Palma, que con tan poca elegancia y buen criterio siguen ostentando para oprobio de los mallorquines que en estos tiempos tantas veces les han mostrado su descontento.

Humor y humores















Empieza el desfile

Trías tras declarar ante el fiscal sobre las cuentas del PP: "He cumplido con mi deber"

A mediodía declara el extesorero Luis Bárcenas, que ha anunciado que lo negará todo.


"He cumplido con mi deber". Así se ha expresado el ex diputado del PP Jorge Trías Sagnier a su salida de la sede de la Fiscalía Anticorrupción, donde estaba citado a las 10.00 horas para prestar declaración en relación a la supuesta contabilidad B del Partido Popular.
Trías  esquivó al grueso de los periodistas que le esperaban a la salida de la Fiscalía. El ex diputado del PP salió por el garaje del edificio, donde fue abordado por una cámara de televisión, a la ha realizado una breve declaración. Trías tabién evitó hacer declaraciones a su llegada. Fue abordado por el más de medio centenar de periodistas que se encuentran a las puertas de la sede de la Fiscalía Anticorrupción, y atravesó la barrera humana prácticamente a codazos, negándose a realizar declaraciones.
El exdiputado del PP Jorge Trías a su llegada esta mañana a la sede de la Fiscalía Anticorrupción. EFE
Este miércoles también está previsto que acuda a declarar a la Fiscalía el ex tesorero del PP Luis Bárcenas que al parecer está citado a las 12.00 horas. Según ha adelantado el propio Bárcenas, contestará a las preguntas del fiscal anticorrupción Antonio Romeral en el mismo sentido "sin quitar ni una coma" a como lo hizo en la entrevista emitida el pasado lunes por 13TV, en la que negó la existencia de una contabilidad B en el PP y la autoría de los documentos publicados con los presuntos sobresueldos a dirigentes 'populares'.
La Fiscalía Anticorrupción ha abierto una investigación propia sobre "la posible existencia de una caja B del Partido Popular".
Una vez finalizada esta investigación si la Fiscalía ve indicios de delito remitirá el resultado al juez instructor del caso Gürtel en la Audiencia Nacional, Pablo Ruz, que investiga las cuentas halladas en Suiza a Bárcenas.
No obstante, la Fiscalía no ve por el momento "indicios que permitan vincular" las cuentas en Suiza descubiertas al extesorero del PP con la supuesta contabilidad opaca del PP.

Lo bueno, si breve...



Las fiestas versallescas de los hijos de Ana Mato


Publicaba hace unos días El Mundo que Ana Mato consideraba su mejor momento del día “por la mañana, cuando veo cómo visten a mis niños”. La policía ha encontrado una serie de documentos relacionados con la trama Gürtel entre los que se encuentran facturas de los viajes, regalos y coste de las fiestas de cumpleaños y comuniones que regaló –presuntamente- a la hoy ministra de Sanidad, Servicios Sociales e Igualdad -que tiene su ironía- y a su entonces marido Jesús Sepúlveda, ex alcalde de Pozuelo de Alarcón imputado –hasta las pestañas- en esa red corrupta. No faltaba un detalle, como veréis. Una fiesta digna de príncipes versallescos.
Esta mujer es la que ha quitado la sanidad a los emigrantes condenándoles en muchos casos a una muerte segura. La que hace pagar por ambulancias, sillas de ruedas, medicamentos. Este presupuesto es para un solo día de agasajo a alguna de las criaturitas de Mato a la que visten otras personas. Para que os hagáis una idea, había seis puntos para lanzar confetti. Como éste. En ello se pulveriza nuestra salud… y nuestra dignidad. Por aguantarlo.
factura.confeti 

Sobre la sorprendente mansedumbre de los ciudadanos

Encabronarse o morir

Por Jesús Moreno Abad - 05 feb 2013
Tenemos tantos motivos para encabronarnos que al final ya no nos molesta nada. Bueno, “salvo alguna cosa”. Y es que el umbral de resistencia al encabronamiento en España alcanza ya cotas de mansedumbre orteguiana, ilimitada y lanar. Pero no somos culpables: cuando te estás enfadando por una “cosa”, aparece otra enseguida que te quema aún más y luego otra que tapa a la anterior. Y al final, claro, ya no te acuerdas de por qué estabas indignado al principio y hasta te quedas traspuesto en el sillón, oyendo el ronroneo informativo que narra la descomposición del país con el mismo traqueteo repetitivo y adormecedor de las etapas ciclistas en las sobremesas veraniegas.
Sólo con los efectos paralizantes de la estupefacción sostenida se explica la vacante de Nerones en este país, que “salvo alguna cosa” vive ya desnudo y con el único abrigo de su eterna pandereta cubriéndole las vergüenzas. No hay mucha más explicación para entender la resignación de una ciudadanía que vive con los niveles de paro más altos de Europa y con unas instituciones que no cesan de meterle el dedo en el ojo a diario con “alguna cosa”: recortes, escándalos de corrupción, promesas incumplidas, amnistías fiscales para golfos y toda esa colección de provocación y desesperanza a la que asistimos.
Y no hablo de echar en falta una respuesta violenta, hablo de una protesta democrática y activa. Aún puedo recordar a los millones de personas que salieron a la calle a protestar pacíficamente por la participación de España en la guerra de Irak allá por 2003. Una causa justa, pero en desiertos lejanos… Ahora tenemos una causa que no está lejos, de hecho está más cerca que las puertas de nuestras casas, pegada a la liviandad de nuestros bolsillos: en sus telarañas está el recordatorio de desahucios, desempleo, prestaciones agotadas y meses que deberían durar dos semanas menos para poder llegar al final de ellos.
Pero miras por la ventana ¿y qué se ve? Mucho asfalto sin ocupar, quizás algo de 15-M, un par de huelgas generales de apoyo discretísimo y algún que otro Robin Hood haciendo la guerra por su cuenta para no mancharse el inmaculado traje utópico-perrofláutico con la pestilencia de partidos y sindicatos. Ya se sabe: todos son iguales, la derecha nos convenció de ello (aunque primero convenció al PSOE, que acomodó sus posaderas a esa realidad). Y por eso ahora en la calle hay un laberinto imposible donde millones de peces no se encuentran y se los come el tiburón.
Algunos dirán que es madurez democrática o responsabilidad ciudadana, piropo que hasta nos reconforta. Pero, “salvo alguna cosa”, es pereza intelectual. Alguien me decía ayer en las redes sociales que no nos merecemos los gobernantes que tenemos. Pero yo digo que a lo mejor (a lo peor), sí que nos los merecemos. Los de antes y los de ahora. Porque a estas alturas todavía no sabemos si encabronarnos o morir “de alguna cosa”.
 
Jesús Moreno Abad. Nací en Madrid en 1980 y soy licenciado en Periodismo. He trabajado para medios como el periódico español ‘Público’ o Radio Francia Internacional, en áreas como Economía, Política o Internacional. Mis textos de análisis y opinión también han aparecido en medios latinoamericanos como ‘El Pais’ costarricense, el periódico ecuatorioano 'El Telégrafo' o la revista digital ‘Generacción’. También mantengo el blog 'El Observador Sarcástico' y, ahora, este espacio de opinión en un medio que sigue siendo imprescindible.
twitter: @jesusmabad
facebook: Jesús Moreno

Se le acaba el tiempo a Urdangarín para pagar

La Audiencia de Palma amonesta a Urdangarin por sus provocaciones al juez


ANDRÉS MUÑIZ Madrid 06/02/2013
La Audiencia Provincial de Palma de Mallorca, que será la encargada de juzgar a Iñaki Urdangarin, ha confirmado en un auto la procedencia de la investigación fiscal de los años 2003 a 2005 de las declaraciones de la renta y sociedades del Instituto Nóos, rechazando el recurso del duque de Palma, a quien reprocha "las provocaciones y suspicacias" que rezuman sus escritos.
Iñaki Urdangarin y su abogado en febrero de 2012 antes de que el primero declarase ante el juez Castro/EFEEn su resolución, a la que ha tenido acceso Público, la Sala examina el recurso planteado por Urdangarin contra el acuerdo del juez instructor, José Castro, de septiembre de 2012, de librar oficio a la Delegación Especial de la Administración Tributaria de Catalunya para que, entre otros particulares, informara de las declaraciones fiscales --de IRPF o sociedades--presentadas por el Instituto Nóos en los ejercicios de 2003 a 2010. El juez accedía así a una petición de la Fiscalía Anticorrupción.
Sin embargo, Urdangarin afirmaba que "los ejercicios fiscales 2003 a 2005, inclusive, están legal y objetivamente prescritos, por lo que no es posible ni solicitar, ni obtener, dato fiscal alguno, porque la Ley Tributaria y penal lo prohíben de manera expresa".
Tanto la Fiscalía como el juez sostenían la procedencia de pedir esos datos, ya que podían ser valorados a efectos distintos al de delito fiscal, ya que Urdangarin está imputado por más conductas delictivas. El duque insistía en que posibles delitos fiscales de los ejercicios 2003, 2004 y 2005 estarían prescritos y que no era factible ni investigarlos ni aportarlos a la caua ni valorarlos a efectos distintos.
La Sala rechaza el recurso de Urdangarin, primero, porque contra la resolución del Juzgado de Instrucción que acuerda la práctica de pruebas que estime pertinentes en relación con el objeto del juicio, no cabe recurso alguno.
Pero además, subraya que, aunque se hubiese extinguido la responsabilidad penal de un delito fiscal, "en la presente causa se investigan varios delitos de carácter económico para los que puede resultar necesaria e imprescindible la información que se solicita a la Administración Tributaria".
El tribunal señala que comparte la apreciación del juez instructor de aportar los datos a la causa por si "reflejan la comisión de otro tipo de delitos en los que no operaría la prescripción que se alega".
En ese sentido, la Sala destaca que el fiscal justificó la petición de informe a la Agencia Tributaria en la finalidad de determinar los medios presuntamente utilizados por los representantes de Nóos (entre los que se encuentra Urdangarin) para desviar los fondos públicos obtenidos (6,1 millones de euros) hacia otras sociedades mercantiles.
En cualquier caso, el tono del recurso de Urdangarin no gusta al tribunal, que destaca, ante "las suspicacias reflejadas por la defensa del imputado", que las diligencias sumariales no son prueba de hechos, "pues será el tribunal, quien apreciando según su conciencia las pruebas practicadas en el juicio, las razones expuestas por la acusación y defensa y lo manifestado por los mismos procesados, dictará sentencia dentro de los términos fijados en la Ley".
"El derecho de defensa --le dice la Audiencia a Urdangarin-- no implica poner en tela de juicio todas y cada una de las decisiones del juez instructor, sino sólo aquéllas que se hayan adoptado sin observar las garantías constitucionales, y evidentemente no es éste el caso que nos ocupa".
Urdangarin añadía en su recurso una petición a la Sala para que obligase a rectificar al juez Castro en su auto por considerar que estaba haciendo una "investigación prospectiva de su representado".
La Audiencia no accede y aprovecha para censurar el tono de los recursos del duque: "Partiendo de la base de que esta Sala carece de cualquier tipo de competencia disciplinaria, es lo cierto que, a tenor de las provocaciones e insinuaciones que se contienen en los múltiples escritos de la (parte) recurrente --aún cuando se hagan siempre bajo la alusión al máximo respeto y al derecho de defensa-- no consideramos que proceda acordar, en ningún caso, conforme a lo solicitado".
Urdangarin y a su exsocio Diego Torres tienen hasta la medianoche de hoy para constituir la fianza de casi 8,2 millones de euros que les impuso la semana pasada el juez José Castro, que investiga el presunto desvío de fondos públicos de Baleares y la Comunidad Valenciana a través del Instituto Nóos.
A falta de unas horas para que se cumpla el plazo no hay ningún indicio o movimiento que indique que el yerno del rey vaya a hacer frente a la fianza. El pasado lunes, el abogado de Urdangarin reconoció que el asunto "pinta feo". Ayer, el letrado del duque, Pascual Vives recurrió el pago de la fianza, lo cual no exime a Urdangarin de hacer frente al pago antes de que finalice el plazo si no quiere que se proceda al embargo de sus bienes.
Pascual Vives ha asegurado en declaraciones a los periodistas a las puertas de su despacho que todavía no ha alcanzado un acuerdo "en firme" con el abogado de Torres, Manuel González Peeters, sobre cómo harán frente a la fianza.
Si a medianoche el marido de la infanta Cristina y su exsocio no hubieran satisfecho la fianza, el juzgado puede iniciar el proceso conocido como "apremio" e iniciar los trámites para proceder al embargo de sus bienes hasta cubrir los casi 8,2 millones de euros.
Según han indicado fuentes judiciales, la medianoche del lunes concluyó el plazo para que los afectados presentaran recurso de reforma contra la fianza al propio juez Castro, aunque tienen toda la jornada de hoy para interponer recurso de apelación ante la Audiencia Provincial.
El pasado día 30, el titular del Juzgado de Instrucción número 3 de la capital balear ordenó al duque de Palma y a Torres aportar, de forma solidaria, 8.189.448,44 euros en concepto de fianza de responsabilidad civil por las posibles responsabilidades que pudieran atribuirse a ambos en el caso Nóos.
La cifra, que se ajusta con exactitud a lo que habían solicitado la Fiscalía y la acusación popular que ejerce el Sindicato Manos Limpias, corresponde a los fondos públicos de Baleares y la Comunidad Valenciana percibidos por Nóos entre 2004 y 2007 por diversos contratos presuntamente irregulares, más un tercio añadido de esa cantidad como se hace habitualmente en cálculos procesales.
En el auto en el que impuso la fianza, el juez instructor del caso Nóos señaló que en la causa hay "más que suficientes indicios de criminalidad" en la actuación de Urdangarin y Torres al frente del Instituto Nóos.
Apuntó a la comisión por parte de ambos de los delitos de falsedad documental, prevaricación administrativa, malversación de fondos públicos, fraude a la Administración y tráfico de influencias en varios de los convenios que suscribieron a través de Nóos.
En el auto, el juez Castro detalló numerosas irregularidades en los convenios firmados entre el Instituto Nóos y las administraciones públicas, que calificó de "transgresiones palmarias" de la ley.
Además acusó a los principales imputados de crear la entidad como supuesta asociación cuando estaba presidida por un "desmedido ánimo de lucro".
Ayer, el abogado Pascual Vives aseguró que está preparando con Urdangarin su declaración del 23 de febrero ante el juez Castro, y ha asegurado no saber si el abogado de Torres puede estar preparando la entrega de nuevos correos electrónicos que impliquen a la Infanta Cristina.

Mensajes sin clave










De Público.es

El juez descubre una nueva cuenta suiza de Bárcenas

El extesorero del PP, que ha sido citado a declarar en la Audiencia Nacional el 25 de febrero por delito fiscal y blanqueo, usó sus fondos para pagar la amnistía fiscal


El juez de la Audiencia Nacional Pablo Ruz ha encontrado una nueva cuenta suiza del extesorero del Partido Popular Luis Bárcenas. En concreto, ha aparecido en el banco Lombard Odier de Ginebra (Suiza), y fue la que utilizó para transferir a España los fondos que le permitieron acogerse a la amnistía fiscal.
El magistrado instructor del 'caso Gürtel' ha citado a declarar el próximo 25 de febrero a Bárcenas por nuevos delitos fiscales y de blanqueo de dinero a sumar a los que ya se le atribuían en la causa, derivados de la aparición de una primera cuenta suiza, en el Dresdner Bank, de Ginebra, donde acumuló un máximo de 22,1 millones de euros de saldo a finales de 2o07.
El extesorero del PP Luis Bárcenas.Además, según un auto dictado este martes por el juez Ruz, el Servicio Ejecutivo de la Comisión de Prevención del Blanqueo de Capitales e Infracciones Monetarias (SEPBLAC), dependiente del Banco de España, ha detectado que los fondos en Bankia con los que Bárcenas pagó 1.235.000 euros para acogerse a la amnistía fiscal y 320.000 euros para el pago del Impuesto de Sociedades de la sociedad Tesedul, provenían de una nueva cuenta suiza no detectada hasta ahora por las autoridades.
Además, posteriormente, Bárcenas efectuó un traspaso de fondos de su cuenta en Bankia a otra abierta en la misma sucursal a nombre de la sociedad Granda Global, radicada en Panamá, y sobre la que su apoderado ante los bancos suizos, Iván Yáñez, tenía firma autorizada.
Antes de la convocatoria del magistrado de la Audiencia Nacional se había conocido la citación de la Fiscalía Anticorrupción para que el extesorero les explique las cuentas del PP, lo que sucederá mañana miércoles.
La nueva cuenta del extesorero, en el banco Lombard Odier de Ginebra (Suiza), fue con la que transfirió los fondos que le permitieron acogerse a la amnistía fiscal y regularizar un total de 10,9 millones de euros.
En el informe remitido por el Servicio Ejecutivo de la Comisión de Prevención del Blanqueo de Capitales e Infracciones Monetarias (SEPBLAC) al juez instructor, se detalla que Bárcenas transfirió el 19 de septiembre pasado 1.235.000 euros a una cuenta en Bankia y otros 320.000 el 20 de diciembre a nombre de la sociedad Tesedul, que, según revela al auto, fue constituida en Uruguay.
Con los primeros fondos, según consta en un auto dictado este martes por el juez Pablo Ruz, el extesorero del PP se acogió a la Declaración Tributaria Especial, la denominada amnistía fiscal, mientras que con el resto pagó el Impuesto de Sociedades de Tesedul correspondiente al ejercicio de 2011.
Desde esa misma cuenta de Bankia, Bárcenas efectuó "un traspaso de fondos" que no se cuantifica a otra abierta en la misma sucursal que estaba a nombre de la sociedad Granda Global, radicada en Panamá.
En la misma tenía firma autorizada su apoderado ante los bancos suizos, Iván Yáñez, sobre quien "también aparecen diversas menciones en la documentación remitida por las autoridades judiciales suizas en contestación a la comisión rogatoria" enviada por el juez Ruz. 
Según Europa Press, Bankia comunicó al Servicio Ejecutivo de la Comisión de Prevención del Blanqueo de Capitales e Infracciones Monetarias (Sepblac) una operativa sospechosa realizada por la sociedad Tesedul, S.A. presuntamente vinculada a Luis Bárcenas.
La entidad detectó una posible operación sospechosa de blanqueo de capitales en la que además se daba la circunstancia de que Iván Yáñez, apoderado de Bárcenas ante los bancos suizos, aparecía como apoderado en la sociedad Tesedul. Con posterioridad, la entidad que preside José Ignacio Goirigolzarri ha remitido al Sepblac cuanta información le ha solicitado al respecto.
A partir de estos datos, el juez considera que existen "nuevos indicios de relevancia para el esclarecimiento de los hechos objeto de investigación y la determinación de los presuntos responsables de los mismos", lo que justifica "la necesidad de practicar diligencias con carácter urgente".
En concreto, el juez pregunta a la Agencia Tributaria por la "eventual incorrección" de la regularización de fondos por parte de Tesedul, que, según los datos contenidos en la comisión rogatoria, la entidad "no dispondría de activos depositados en el LGT", entidad a la que se refirió en la declaración que envió al juez explicando la regularización sino "también en la entidad Lombard Odier". De igual modo, solicita un informe sobre estos nuevos datos a la Unidad de Delitos Económicos y Financieros (UDEF) de la Policía Nacional.
El magistrado también remite un oficio a Bankia para que "de forma urgente" le entregue "toda la documentación obrante en sus archivos" referida a las cuentas que están a nombre de Tesedul y Granda Global.
Finalmente, acuerda ampliar la comisión rogatoria remitida a Suiza para que le facilite la información de la nueva cuenta hallada en el Lombard Odier de Suiza, en la que quería datos sobre los movimientos bancarios anteriores a 2005 de las cuatro cuentas de Bárcenas en las que llegó a acumular 22 millones de euros, que estaban a nombre de la fundación panameña Sinequanon.
Bárcenas está imputado por delitos contra la Hacienda Pública, cohecho y blanqueo de capitales. Según las declaraciones de la renta que aportó al juez, habría regularizado un total de 10.988.040 euros cuya declaración a Hacienda no habría prescrito, si bien la cantidad que tenía en el país helvético, ascendía a 31 de diciembre de 2012, a 19.443.587,79 euros.
Para lograrlo, se acogió a la amnistía fiscal pagando un 10 por ciento de los 10,9 millones y abonó otros 317.991,39 euros como declaración complementaria del Impuesto de Sociedades de Tesedul.
Respecto a la citación judicial de Luis Bárcenas el próximo 25 de febrero, se referirá sólo al hallazgo de 22 millones de euros en la primera cuenta suiza y a su operación de amnistía fiscal, ya que el juez Ruz comparte el criterio de la Fiscalía  de que aún no existen indicios que vinculen esos fondos con la denominada 'contabilidad b' del Partido Popular.
El magistrado expone que esta cuestión está siendo investigada por la Fiscalía Anticorrupción en unas diligencias informativas, y que el Ministerio Público le remitirá el caso en cuanto aprecie conexiones entre esa contabilidad alternativa del PP y el 'caso Gürtel'.
El magistrado lo explica textualmente así en su auto: "No resulta suficientemente acreditada la conexión de los nuevos hechos denunciados con los que vienen constituyendo el objeto del presente procedimiento", señala en referencia al 'caso Gürtel'.
El juez agrega que a la vista del contenido del informe que ha requerido a la UDEF de la Policía el pasado 16 de enero o "bien al amparo de las ulteriores peticiones de diligencias", podría cambiar de opinión y ordenar a la Fiscalía Anticorrupción la remisión a su juzgado del contenido de las diligencias informativas que incoó este departamento el pasado 24 de enero.
Respecto de la comparecencia de Bárcenas, se le cita con tiempo suficiente para que al menos cinco días antes pueda disponer el juez de la traducción completa de los documentos remitidos por la comisión rogatoria suiza que permitió conocer que guardaba en una cuenta en dicho país hasta 22 millones de euros.
Además, el juez pide a la Agencia Tributaria (AEAT) para que a la mayor brevedad posible remita al juzgado toda la documentación que presentó acogiéndose a la amnistía fiscal a nombre de la sociedad Tesedul.
Pide igualmente a Hacienda que proceda a emitir informe sobre "la posible incidencia penal, por eventual comisión de delitos contra la Hacienda Pública por los conceptos de IRPF e Impuesto sobre el Patrimonio", de las actuaciones seguidas por parte de Bárcenas.
El titular del Juzgado Central de Instrucción número 5 pide especial urgencia respecto a las declaraciones tributarias referidas al ejercicio 2007, "habida cuenta de su próxima prescripción", y "sin perjuicio de la adicional imputación indiciaria por presunto delito de blanqueo de capitales" que concurren en el ex tesorero del PP.
El juez considera que no ha lugar, de momento, el resto de diligencias interesadas por el PSOE, que también pidieron a Ruz que  solicitara al PP "toda la documentación" de Bárcenas que "permanece en su sede de Génova" y le llamara a declarar junto a su antecesor Álvaro Lapuerta.

Otra opinión sobre la crisis y sus salidas

¿Qué está pasando en España?

Juan Torres López - 05 feb 2013
Catedrático de Economía Aplicada de la Universidad de Sevilla

Cada vez más gente, dentro y fuera de nuestro país, se pregunta sorprendida qué está sucediendo aquí, y es natural. Hemos pasado de crear más empleo que nadie en Europa a tener casi seis millones de parados, de nadar en la abundancia a una recesión aguda, de tener superávit presupuestario a una deuda galopante, y de alardear de sistema financiero a tener que rescatarlo por la puerta de atrás. Y, además de todo ello, de una alternancia política más o menos ordenada entre dos partidos a una desafección creciente que amenaza con poner a ambos a los pies de los caballos en las próximas elecciones, por culpa de su traición al electorado y por su constante vinculación con casos vergonzosos de corrupción.
Es muy ingenuo creer que todo ello es solo el efecto de una crisis financiera importada. Es mucho más: los partidos que gobiernan se pasan por el arco del triunfo las promesas electorales, los principios que consagra la Constitución son papel mojado, la Jefatura de Estado se ve envuelta en escándalos más propios de rufianes que de monarcas, la gente no confía en los jueces, la policía apalea a los que protestan por la corrupción y protege a quienes defienden a los corruptos, los banqueros se forran con el dinero de las familias humildes que pierden sus viviendas y se llenan los bolsillos del dinero público que sus voceros niegan a quienes ellos han arruinado. Se encarcela a ladrones de tres al cuarto y se indulta a los financieros y delincuentes de cuello blanco.
No vivimos una crisis puntual o de alternancia. Lo que a mi juicio está ocurriendo es que se viene abajo sin remedio el edificio de la transición postfranquista.
En contra de lo que se quiere hacer creer, la dictadura no fue solo un gobierno de un militar algo autoritario sino un régimen de terror en el que los grupos oligárquicos que dominaban las finanzas y los grandes capitales usaban el poder político para obtener beneficios extraordinarios. Un sistema que permitió hacerse ricos, muy ricos, a quienes lograban estar cerca del poder, afianzando lo que más tarde se ha llamado el capitalismo de amiguetes. Lógicamente, todos esos grupos procuraron que la muerte del dictador solo fuese, en todo caso, el fin de un régimen político y no el del entramado económico y financiero constituido en los años de dictadura.
Por eso no fue fácil el equilibrio entre las clases dominantes y las que luchaban por la democracia y la libertad. Ni los grupos oligárquicos procedentes del franquismo estaban en condiciones de imponer sus condiciones (aunque lo intentaron tratando de dejar fuera de la nueva institucionalidad al PCE y a otros grupos a la izquierda del PSOE) ni las clases trabajadoras tenían poder suficiente como para lograr una democratización efectiva de los aparatos del Estado y, por tanto, la auténtica ruptura con el fascismo. Pero la influencia alemana y estadounidense, la actitud acomodaticia del PSOE, el temor reverencial de la clase política procedente del franquismo a los nuevos tiempos que llegaban y el papel casi arbitral concedido a los nacionalismos de derechas periféricos para anular el contrapeso de la izquierda más transformadora que hubiera podido ser decisivo, lograron cuadrar el círculo.
El sistema ha funcionado así durante años, sin perjuicio de sufrir las tensiones lógicas y los vaivenes derivados no solo de la tensión entre los principales partidos sino también de la que igualmente existe entre las diferentes corrientes internas de cada uno de ellos.
Pero la aparente estabilidad política institucional no ha podido evitar que poco a poco hayan ido apareciendo innumerables vías de agua que iban demoliendo sigilosamente el edificio. El incremento de la desigualdad, la pérdida de peso del gasto social, el debilitamiento de la ya de por sí frágil estructura democrática de las instituciones de representación, de gobierno y de control, una serie ininterrumpida de escándalos derivados del reparto del botín en que en tantas veces se ha convertido la acción de gobierno, el bienestar insuficiente y la democracia incompleta, en expresión del profesor Vicenç Navarro, han terminado por minar el afecto de la ciudadanía a los dos grandes partidos.
La traición del anterior gobierno socialista a sus principios, al deseo de sus electores y militantes y su incapacidad no ya para resolver la crisis sino para mostrar la mínima credibilidad que requiere la acción de gobierno comenzaron a colmar el vaso. Y más tarde, casi las mismas razones, aunque quizá ahora de modo aún más acelerado, llevan al Partido Popular a una situación de desafección igualmente generalizada en medio de un escándalo político casi sin precedentes.
Lo que está pasando en España es simplemente que ese edificio se viene abajo. No puede mantenerse ya sin dejar al descubierto los intereses que realmente hay detrás de él y la servidumbre y putrefacción tan gigantesca que afecta a gran parte de los dirigentes que nos gobiernan, alternándose cada cierto tiempo y mostrando uno detrás de otro, ante una población cada vez más asqueada, su continua vinculación con casos de corrupción.
Lo singular es que al caerse el edificio hipoteca  también a otros partidos, que es verdad que han sido en gran medida ajenos al negocio que han tenido entre manos los dos grandes y los nacionalistas gobernantes en Cataluña y País Vasco, pero que, quieran o no, transitan por la misma vía que ellos. Por eso ni UPyD ni incluso Izquierda Unida registran un incremento en la estimación de voto que pueda considerarse decisivo a la hora de generar, en el marco institucional actual, una nueva gobernabilidad.
La conclusión es obvia. No hay solución posible dentro del espacio político que marcaron los pactos de la transición. Ya no es posible disimular por más tiempo que no fue un diseño modélico, como tantas veces se ha querido hacer ver, sino un reparto de poder e influencia que a la postre dejaba las manos libres a los grandes grupos empresariales y financieros y cuyo gran poder político ha hecho estallar, ¡oh paradoja!, el propio sistema que los privilegiaba. La avaricia de los mismos banqueros que para salvar sus privilegios monitorizaron el diseño del régimen de la transición lo han hecho saltar por los aires al generar, en su beneficio, una burbuja insostenible y una deuda desbocada.
La estrategia ahora teledirigida contra Mariano Rajoy y su equipo es la toma de posiciones de una buena parte de estos últimos grupos que ya no se sienten convenientemente representados por ellos. Si el PSOE tuvo que oír que “no nos representan” de la boca del 15-M, Rajoy escucha ahora lo mismo, aunque no solo desde las calles sino también desde grupos que posiblemente nunca pensó que iban a defenestrarle.
Cualquier intento de darle solución a los problemas de España manteniendo la actual institucionalidad, creyendo de nuevo que el PP y el PSOE se lo van a guisar y comer todo, es infructuoso -como empiezan a mostrar las encuestas-, y solo puede conseguir retardar la salida a la crisis multipolar en la que estamos.
Cualesquiera que sean las medidas que hubiera que tomar para resolver de verdad los problemas que en este momento tiene España hay una cosa fuera de duda: necesitan el apoyo de una gran mayoría social, del 60 o 70 por ciento de la sociedad para ponerlas en marcha. Y para ello no basta con que un partido tenga mayoría absoluta. Una y otra cosa, como está demostrando el PP, son muy distintas.
Y si el apoyo que se necesita para tomar esas medidas y para que éstas sean efectivas es tan grande, en estos momentos es imposible que las adopten exclusivamente el PP y el PSOE. O incluso éstos dos con el apoyo de otros grupos minoritarios o de los nacionalismos periféricos.
Para que cualquier tipo de medida pueda tener semejante apoyo, debe responder a principios éticos y políticos transversales, comunes a personas de un espectro social muy amplio, que respondan a intereses de muchos grupos sociales. No pueden ser definidas, por tanto, en términos de derechas e izquierdas, porque ninguno de éstos es capaz de unir en torno a sí a una mayoría social tan grande como la que se precisa. Y si ese tipo de mayoría social no se puede conformar mirando a derecha o a izquierda, solo se puede constituir contemplando el arriba y el abajo. Solo esto es lo que permite unir hoy día a la inmensa mayoría de la sociedad en torno a una serie de valores, de principios y medidas que me atrevo a decir que se asumen de forma generalizada, que han pisoteado, sobre todo en sus últimos años de hegemonía, el PP y el PSOE, y que ya ni siquiera los garantiza la actual Constitución: la lucha transparente contra la corrupción, la democracia real, el ejercicio efectivo de la libertad y de los derechos sociales que no solo no se conquistan sino que comienzan a perderse uno tras otro.
La única salida que tiene España es articular una nueva mayoría social y moral. Es la hora de poner sobre la mesa propuestas concretas para una nueva gobernabilidad y para afrontar con decisión los problemas económicos porque éstos van a empezar a pasar pronto una factura quizá impagable.

Su ex socio ha hecho otro tanto

Urdangarín recurre el pago de la fianza de 8,1 millones de euros

Urdangarín recurre el pago de la fianza de 8,1 millones de euros
Su abogado ha reconocido que no ha alcanzado un acuerdo «en firme» sobre cómo harán frente a la fianza
El abogado de Iñaki Urdangarín, Mario Pascual Vives, ha presentado un recurso contra el pago de la fianza de 8,1 millones de euros que debe pagar junto a su exsocio en el Instituto Nóos, Diego Torres. 
A 24 horas de que venza el plazo para hacer el pago —obligatorio pese a haber presentado el recurso—, Pascual Vives ha asegurado en declaraciones a los periodistas a las puertas de su despacho que todavía no ha alcanzado un acuerdo "en firme" con el abogado de Torres, Manuel González Peeters, sobre cómo harán frente a la fianza.
El abogado del Duque de Palma ya aseguró este lunes que "pinta feo" poder reunir esa cantidad de dinero para pagar la fianza, y este martes ha vuelto a recordar que, si no pueden hacerle frente, la ley establece el embargo de bienes.
Pascual Vives ha asegurado también que está preparando con Urdangarín su declaración del 23 de febrero ante el juez de Palma que investiga el caso, José Castro, y ha asegurado no saber si el abogado de Torres puede estar preparando la entrega de nuevos correos electrónicos que impliquen a la Infanta Cristina. 
Al preguntársele si en estos momentos la Infanta sigue siendo el gran apoyo del Duque de Palma, ha bromeado: "¡Y yo también!".

Una lúcida mirada en El País

ENTREVISTA

John Ralston Saul: “No hay razón para salvar a los bancos”

Anticipó la crisis y el colapso del modelo económico

Este escritor y ensayista canadiense propone rescatar a los ciudadanos desahuciados antes que a los bancos y pasar página respecto a la deuda para prosperar.

Joseba Elola 5 FEB 2013

La persecución del Santo Grial del crecimiento es un error; la economía se ha convertido en asunto de ficción; el dinero ya no representa nada real; hay que reconsiderar qué es una deuda y qué papel deben desempeñar los bancos en un nuevo mundo. Estas son algunas de las ideas que vertebran el pensamiento de John Ralston Saul, escritor, ensayista y filósofo canadiense al que la revista Time calificó de “profeta”.
Por alternativo que pueda resultar su discurso, Ralston está lejos de ser, a sus 64 años, un perroflauta. Alto, delgado y de elegantes andares, acompaña su aspecto de dandi con un discurso sin paños calientes. No reniega del capitalismo; de hecho, reivindica a uno de los referentes del liberalismo, Adam Smith. Pero propone medidas como que se rescate a los ciudadanos desahuciados o sepultados por una hipoteca en vez de salvar a unos bancos que solo conseguirán que la espiral de la deuda siga creciendo.
Una cita poderosa encabeza su último libro, El colapso de la globalización y la reinvención de mundo: “Todavía no entiendo del todo por qué ocurrió. Alan Greenspan, 23 de octubre de 2008”. La frase del exdirector de la Reserva Federal estadounidense da la medida del desconcierto que ha creado la crisis, incluso entre aquellos que la incubaron. Y a ese desconcierto es a lo que se viene enfrentando en los últimos años este pensador canadiense que nada a contracorriente.
PREGUNTA: Estamos inmersos en un periodo negro de la economía, y no parece que las cosas mejoren sustancialmente, ni en el mundo, ni en España, ni…
RESPUESTA: Existe una nueva religión absoluta del crecimiento, el comercio, la santidad de la deuda y de los contratos comerciales, con la que intentan hacernos creer lo inteligentes que son los políticos y lo estúpidos que somos los demás. Da igual lo mala que sea la situación actual, ellos siguen aplicando las mismas recetas, haciendo lo mismo. Eso es lo que se está haciendo en España y en todas partes. El sistema avanza en la misma dirección. Los problemas que hay se están agravando. Nadie reconoce cuál es el auténtico problema. El crecimiento no nos va a sacar de donde estamos; la austeridad, tampoco. Veremos cómo resisten todo esto las democracias. Están poniendo la democracia en peligro.

Ralston es un hombre de discurso ágil y fluido, sin pelos en la lengua. Nos encontramos con él en el restaurante de un céntrico hotel de Barcelona. La revista norteamericana de pensamiento alternativo Utne Reader le situó entre los 100 pensadores y visionarios más importantes del mundo. Autor de 16 libros (entre ellos, el ensayo filosófico Los bastardos de Voltaire. La dictadura de la razón en Occidente) y de cinco novelas que han sido traducidos a 22 idiomas, Ralston Saul es además el presidente del PEN International, asociación de escritores que data de 1921 y lucha por la libertad de expresión en todo el mundo.
En 2005, tres años antes de que se desencadenase la crisis, publicó el libro El colapso de la globalización y la reinvención de mundo, del que lleva vendidas 400.000 copias, según los datos que facilita su editorial, RBA. En él analizaba el fracaso de los criterios que guían el sistema de relaciones económicas y financieras entre países, explicaba la crisis de un modelo y anticipaba un colapso. En 2009, a la vista de que algunas de sus predicciones se habían cumplido, reeditó con añadidos un libro que llega ahora en su versión española, con un prólogo que aborda cuestiones como el rescate de Bankia.
P: En el libro sostiene usted que el dinero no es real y que nos hemos convertido en sus esclavos. Habla de que vivimos en una economía ficticia. Y dice que en los años setenta el comercio era seis veces el valor de los bienes y que en 1995 era 50 veces más. ¿Cuántas veces más lo es ahora?
R: Nadie lo sabe, pero debe de estar alrededor de 150. Lo más vergonzoso es que los números no están disponibles, o al menos yo no he podido encontrarlos.
P: ¿Y eso qué significa?
R: La ironía es que la globalización ha conducido a lo opuesto de lo que prometía. Prometió competencia, y ha causado el regreso a los oligopolios; prometió renovación del capitalismo, y ha supuesto la vuelta al mercantilismo; prometió el final del nacionalismo feo [sostiene que también hay un nacionalismo positivo], y ha traído la era más nacionalista desde el final de la Segunda Guerra Mundial. Prometió crecimiento, no tenemos crecimiento; prometió empleo, no tenemos empleo… y así se puede seguir con la lista. Nada de lo prometido ha ocurrido. Dijeron que con el keynesianismo se imprimía mucho dinero; que había que controlar el dinero en circulación y que eso haría funcionar la economía. El hecho es que todo este periodo ha llevado a la mayor expansión en la cantidad de dinero en la historia del mundo, hemos visto cientos de ejemplos de nuevos tipos de dinero: las tarjetas de crédito, los bonos basura, los derivados… Todo eso es imprimir dinero, pura inflación de la cantidad de dinero. El argumento capitalista era que el dinero era lo que engrasaba la maquinaria. Pero llegado un momento dijeron: el dinero es real, por eso es bueno tener a gente trabajando en el sector financiero. ¿Las fusiones y grandes adquisiciones de empresas?: eso es im­primir dinero. Cada vez que una compañía compra otra y se endeuda en, digamos, 700.000 dólares, eso quiere decir que se acaban de imprimir 700.000 dólares, acaban de crear 700.000 dóla­res que antes no existían. Nunca tuvimos tanto dinero circulando en el mundo y tan mal repartido. Y por eso cuando ocurre la crisis, la gente que es parte de esa lunática inflación dice: hay que salvar a los bancos.
P: ¿Y no hay que rescatar a los bancos?
R: No hay razón para salvar a los bancos, no necesitamos tanto dinero. Lo razonable habría sido aprovechar la oportunidad para limpiar el desorden. No hay más que tomar el ejemplo español de Bankia. Una buena política habría sido, por ejemplo, que el Gobierno anunciase que pagaría todas las hipotecas hasta una cantidad determinada, pongamos 300.000 euros. Das el dinero a la gente que está en su casa y que tiene una hipoteca, y de hecho salvas a los bancos: es el ciudadano el que da el dinero a los bancos al cancelar su hipoteca. De pronto, la gente ya no tiene deudas y puede gastar lo que gana. Así es como se crea una clase propietaria y además se relanza la economía. Es tan simple.
P: ¿Y eso es posible?
R: Por supuesto. Para mí la pregunta es: ¿es posible que demos todo ese dinero a los bancos, que fueron los que crearon el problema, para que no se gasten ese dinero y para que continúen autoconcediéndose enormes bonus? ¿Es eso posible? ¿Es eso legal? ¡Vamos, denme un respiro! Hay otra opción: no queremos salvar a todos los bancos, no queremos tanto dinero, así que paguemos 150.000 euros de esas hipotecas y cancelemos el resto de la deuda, 150.000. Los Gobiernos tienen el poder para hacerlo. De ese modo, 150.000 euros no vuelven a los bancos, limpias el sistema bancario y reduces la cantidad de dinero que circula, que es algo positivo.

P: Pero no debe de ser tan fácil de hacer. Por ejemplo, la gente que alquila se sentiría agraviada.
R: Habría que estudiar los números. La política económica es intentar mover las cosas en una buena dirección. No significa hacer exactamente lo mismo en cada sitio, ni significa que tengas que hacerlo todo a la vez. Resuelves primero ese gran problema y luego haces un programa para alquileres de forma que la gente pueda comprarse la casa que está alquilando. Se pueden hacer más cosas. Por ejemplo, dar una renta mínima a la gente en vez de que tenga que hacer colas para acceder a prestaciones, subsidios y ayudas, en vez de humillarla examinando sus requisitos una y otra vez; ayudas que además resultan caras de administrar… Muchos conservadores, liberales y socialdemócratas responsables están de acuerdo en que sería mucho mejor una renta garantizada anual. Supondría liberar a la sociedad, devolver a la gente el respeto por sí misma. La gente humillada o marginada se sentiría parte de la sociedad. Es curioso, pero hay mucha gente que está de acuerdo con estas ideas.
P: ¿Ah, sí?, ¿y dónde están esos conservadores y liberales que piensan así?
R: ¡En todas partes! No están entre los neoconservadores, pero sí entre muchos conservadores. Muchos empresarios creen en esto. Pero como el debate se pierde en los pequeños detalles y la idea dominante es que hay que reducir el peso del Estado, nadie pone estas cuestiones sobre la mesa.
P: ¿Qué posibilidades hay de que algo como lo que relata se pueda llevar a cabo?
R: Hay posibilidades, por supuesto; han sido posibles muchas otras cosas en los últimos años. Por ejemplo: la clase directiva del sector privado ha conseguido, presionando a los Gobiernos, regulaciones que han convertido el fraude en algo legal. Ahí están esos consejeros delegados percibiendo bonus y participaciones en las acciones, ganando millones cada año: ¡pero si solo son gerentes! Están en el puesto por cinco años, se irán a jugar al golf cuando se retiren, ¡no son nadie! ¡Nadie conoce sus nombres, no han hecho nada en particular! ¿Deberían cobrar esos bonus cuando la empresa va mal? Ese no es el debate. El debate es: ¿deben recibir bonus? ¡Si ya les han pagado! Han usado su influencia para cambiar el sistema impositivo en todos los países para no tener que pagar demasiados impuestos por esos bonus. Eso es fraude. Probablemente, los dos ejemplos más evidentes de fraude desde la Segunda Guerra Mundial son: el cambio en las disposiciones de ingresos de los directivos, fraude evidente hecho legal, y la transferencia de la deuda privada de los últimos años al sector público.
P: La Unión Europea está corroída por la deuda…
R: Hay quien plantea los eurobonos como solución a la crisis europea. ¿Estamos de broma? Yo digo: acabemos con la deuda. No pueden admitir que se han equivocado, así que hacen como que los bonos son algo que les permite coger toda la deuda, colocarla en los bonos y venderlos. Están colocando a la civilización europea bajo el peso de una deuda que no existe. Si tuvieran algo de imaginación y algo de coraje, convocarían una cumbre y dirían: sí, los españoles han hecho mal esto, y los griegos han hecho cosas horribles con esto, pero ninguno de nosotros es una parte inocente; ¿cómo podemos resetear el reloj? Básicamente, vamos a envolver parte de esta deuda en un sobre, escribiremos en el sobre la frase “Esto es muy importante”, lo pondremos en un cajón, lo cerraremos y tiraremos la llave. ¡Hay que pasar página, hay que superarlo! En vez de esto, están intentando volver a hacer lo mismo que vienen haciendo durante años, pero como si no lo hicieran.
P: Una propuesta sorprendente…
R: La mía es responsable y honesta. Ellos están haciendo una propuesta delirante e increíblemente complicada que no va a funcionar y que no nos lleva a ningún sitio. Y en el camino hacen que la gente sufra. ¿Qué piensan que van a decir los griegos cuando les reduzcan el salario mínimo en un 22%? Está claro que esto es como una cuestión religiosa. Como la economía es la nueva religión, han aplicado la moral a la economía. La deuda pública tiene peso moral, pero la privada no. ¿Cómo se come eso? Este es uno de los fracasos de la globalización. Si el sector privado se puede librar de la deuda, el sector público también.
P: Pero entonces, ¿qué pasa, que la deuda en realidad no existe?
R: La verdad es que no. El dinero es una convención. Un árbol es real, el dinero es una convención. Los necios, cuando llega la crisis, están convencidos de que el dinero es real. Enrique IV fue considerado como el Buen Rey porque Francia estaba hundida por la deuda y la hizo desaparecer; a partir de ese momento vivieron 250 años de prosperidad, por quitarse la deuda; Atenas construyó toda su historia tras haberse librado de su deuda; el imperio norteamericano está enteramente construido sobra una quita, se quitaron la deuda de en medio cinco veces entre la guerra civil y 1929; la riqueza de Estados Unidos a lo largo del siglo XX está enteramente construida sobre el hecho de no haber pagado su deuda en 1929: tomaron dinero prestado en Europa, en los mercados, y con eso construyeron ferrocarriles, carreteras, rascacielos y tuvieron un colapso económico: quienes les dejaron dinero lo perdieron y ellos se quedaron con sus infraestructuras. Estados Unidos vivió cinco colapsos que al final le dejaron libre de su deuda y le permitieron convertirse en líder a partir de 1935.
John Ralston Saul es un hombre apasionado, un orador nato. No es un anticapitalista. Se declara partidario de muchos de los preceptos de Adam Smith, de la propiedad privada, del mercado, y también de los servicios públicos. Dice que el capitalismo va a continuar. Pero considera que la globalización ha hecho daño. Y señala algunos culpables en su libro. Cita a la Sagrada Congregación para la Propagación de la Fe: economistas, directivos, consultores y propagandistas, es decir, periodistas de economía: “Difundieron la idea de que el comercio libre, la globalización y la búsqueda del crecimiento eran el único camino a la prosperidad”, manifiesta.
El ensayista canadiense carga contra la llamada generación del informe. Sostiene que el mundo está en manos de economistas y empresarios de capacidades muy limitadas y que en muchos casos son “analfabetos funcionales”. Gente que solo contempla el corto plazo.
“Los historiadores económicos son los intelectuales; los macroeconómicos son los semiintelectuales que dieron forma a las ideas, y luego están las abejas trabajadoras, que trabajan en lo micro, que no piensan y solo hacen números. Se eliminó a los historiadores porque, una vez que tienes la verdad, no quieres que el pasado sea examinado. Promocionaron a los semiintelectuales a los altares. Y elevaron a los que solo hacen números”.
Dice que estamos en manos de estos últimos. Explica que el apogeo de la globalización se produjo a mediados de los noventa, años en que el comercio vivía días de máxima liberalización, los impuestos a las grandes fortunas se difuminaban, las privatizaciones y la desregulación campaban a sus anchas y la civilización occidental abrazaba la religión neoliberal y adoraba el mercado global.
P: Usted ya viene alertando desde hace tiempo contra la globalización…
R: Se veían signos de que la globalización estaba llegando a su fin desde 1995. La globalización se está derrumbando por los defectos que contenía desde el principio como programa ideológico-filosófico-social. Todavía estamos viviendo sus consecuencias: si España se rompe, si Grecia deja de ser una democracia, si en Canadá se producen problemas internos que la resquebrajan, todo ello, en gran parte, será un resultado de la globalización. Yo soy un gran admirador de Stiglitz y Krugman [en alusión a los dos reputados premios Nobel de Economía], pero son dos economistas, y no lo pueden evitar, se fijan en los detalles: habría que hacer esto, habría que hacer lo otro… Hacen bien, pero se les escapa la cuestión principal, la naturaleza de lo que está pasando, la naturaleza de la bestia llamada globalización.
P: Sostiene usted que la globalización se convirtió en religión, en dogma…
R: El Vaticano, en sus momentos de gran poder, era religión de modo marginal; más bien era una cuestión de política y de poder; con la globalización pasa algo similar: es algo económico, de modo marginal; es una cuestión de política y de control, de poder; es un modelo social, igual que la Iglesia católica lo fue o el imperio británico. Y se rompe porque como modelo social no funciona y siembra la catástrofe por el camino. En realidad, la globalización viene de un grupo de gente bastante marginal que tomó unas viejas ideas de mediados del siglo XIX pasadas de moda. Una de ellas era inglesa: el comercio libre, y la otra era el capitalismo de bucaneros, que se remonta a finales del XIX en Inglaterra y Estados Unidos. Unieron las dos cosas y dijeron: esta es una gran idea. Y no pensaron en las consecuencias de la unión de esas dos ideas. En la crisis de los años setenta estábamos con excedentes de producción, no se debía resolver el problema incrementando el comercio, porque ya había demasiados bienes. Es decir, la solución que encontraron para el problema era la contraria a lo que se necesitaba. Llevamos 30 años de abrumadora mediocridad intelectual, sin sentido de la historia, ni imaginación, ni creatividad, sin pensar qué estamos haciendo y adónde vamos: una gran banalidad con tremendos resultados.

Viajero alrededor del mundo

John Ralston Saul (Ottawa, Canadá, 1947) es un hombre que viaja constantemente por todo el mundo. Siempre lo ha hecho. Sobre estas líneas, una foto del año 1976, en el Ártico, adonde acudió como ‘número dos’ de Petro-Canada, una iniciativa que el Gobierno canadiense puso en marcha en los setenta, en plena crisis energética, para recuperar el control sobre sus reservas de petróleo.
 Su condición de presidente del PEN International, asociación de escritores creada en 1921 que lucha por la libertad de expresión, le hace moverse de un lado a otro continuamente. En noviembre estuvo en Turquía con una delegación de 20 escritores: “La situación de la libertad de expresión se está deteriorando en ese país”, afirma. “Hay 70 escritores en prisión y 70 inmersos en juicios imposibles”.